L'acteur Taye Diggs (source) |
L'un de mes collègues de travail ressemble à cet acteur. Je me suis toujours dit qu'il avait été gâté par la génétique, qu'il avait "tiré le bon numéro". Puis j'ai commencé à aller à la salle de gym de mon travail. Et je l'ai vu, quel que soit le jour ou l'heure, il était là, à soulever du métal et courir sur des tapis. En d'autres termes, la génétique a peut-être aidé, mais ce sont ses efforts qui ont sculpté son physique, pas son ADN.
Cette réalisation m'a fait réfléchir. Ce que j'avais supposé être la fatalité, était le résultat d'un effort, d'une action. Combien de choses que je pense être immuables peuvent en fait être modifiées, petit à petit, par nos actions?
Pour en revenir à l'exemple de l'apparence physique, j'ai toujours pensé que ma silhouette était une fatalité. Je me suis persuadée, depuis mon enfance, que je n'étais pas "faite" pour le sport. La fatalité: ma mère a le même corps que moi, je ne suis pas faite pour le sport, c'est génétique, je ne peux rien y faire.
Et si j'avais tort? Si j'avais moins de limitations que je le pensais? Si mon champ d'action était plus large que je le pensais? J'ai commencé à pratiquer le sport de manière régulière cet été, course à pied d'abord, puis entraînement en salle cet hiver. Il semblerait que je sois davantage "faite" pour le sport que je ne le pensais. Après tout, si des personnes handicapées s'entraînent pour participer aux jeux paralympiques, pourquoi ne serais-je pas faite pour le sport?
L'exemple de l'apparence physique était le plus facile à illustrer, mais je pense que nous accordons trop de crédit à la "fatalité" dans beaucoup de domaines. Sous prétexte de "ne pas être fait pour" ou de "ne pas être capable de", nous restons dans nos vies, dans nos insatisfactions, sans même réaliser qu'il suffirait d'un enchaînement de petites actions simples pour les changer.
Par exemple, nous pensons que nous ne pouvons plus rien apprendre, reprendre un ancien loisir, ou refaire un diplôme pour changer de métier...
Quel que soit le domaine, nous avons des limitations internes, mais ce n'est pas la fatalité, ce sont nos propres certitudes qui nous limitent. Et même si je ne deviendrai jamais un grand noir musclé, je pense que le champ d'action que nous avons sur nos vies est bien plus large que nous le pensons...
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