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Le minimalisme est un concept, une sorte de philosophie prônant la simplicité et le dépouillement comme forme d'art, mode de pensée et de vie.
J'ai découvert le concept de minimalisme au Japon, en visitant certains temples, des jardins (avec en tout et pour tout, du sable et un caillou). En assistant à une cérémonie du thé et à une initiation à l'Ikebana (arrangement floral).
Sublimer la simplicité est un art qui parcourt les âges dans la culture Japonaise. Un poème (haiku) se contente de 17 syllabes et décrit un instant ordinaire et furtif. L'arrangement floral consiste à mettre une fleur en valeur par la simplicité de son arrangement et le vide qui l'entoure.
De nombreux penseurs, écrivains Japonais étayent au fil des siècles l'idée de la beauté dans la simplicité, le goût du détail. Lorsqu'il y a peu, on peut en saisir l'essence et en admirer la beauté.
Ce concept m'a beaucoup intriguée, il est si différent du concept Occidental de la beauté, du chic et de l'opulence. Surtout en France. L'art doit être foisonnant, les mots alambiqués, la décoration chargée.
Peut-être aussi parce qu'en revenant du Japon, j'avais accumulé tant de choses en une année que j'ai dû envoyer plusieurs colis de 20kg en France, et je me suis demandée comment j'avais pu acheter tout ça. Après ce voyage, j'ai commencé à me poser des questions. Sur les objets, les possessions, l'achat compulsif, la consommation, le matérialisme...
J'ai commencé à me renseigner sur ce qu'on appelle ici le minimalisme. Je ne crois pas avoir entendu ce mot au Japon. A priori, il s'agit d'un concept, d'une idée, une philosophie, plutôt qu'une ligne de conduite réellement atteignable. Un peu comme le communisme.
Via Upgradereality |
Il semblerait que l'idée générale tende vers l'acheter moins mais mieux, privilégier la qualité plutôt que la quantité, profiter de matériaux nobles sur des produits simples. Ce concept m'attire beaucoup.
J'ai toujours été fasciné par la valeur des objets d'un autre temps. La montre gousset qui se transmettait de père en fils. Le miroir en argent ciselé à la main qu'une femme gardait toute sa vie. Un vêtement confectionné par un tailleur sur mesure...
En plein rejet de la société de consommation, du consumérisme à outrance et de l'accumulation d'objets inutiles de basse qualité, je commence à me pencher, à petits pas, sur les théories du minimalisme. A petits pas, car tout est dans la mesure. Et parce qu'on ne peut pas effacer 20 ans de prêt-à-jeter en quelques mois...
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