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La semaine dernière, j'ai terminé deux œuvres d'un genre bien différent - le livre the Book Thief (la voleuse de livres) par Markus Zusak, et la trilogie de jeux vidéo Mass Effect de Bioware. Ces deux conclusions m'ont laissée dans un état difficile à décrire - entre la satisfaction d'arriver à l'aboutissement d'une narration réussie, la nostalgie de me séparer de personnages et d'un univers auxquels je me suis attachée, le bouillonnement de réflexions soulevées par l'univers...
Dans cet état de légère mélancolie, je me suis demandée ce qui faisait la qualité d'une oeuvre culturelle. Finalement, je consomme une certaine quantité de ces œuvres: musique, livres, filmes et séries, jeux vidéo, mais toutes ne me touchent pas de la même façon. Tout comme certains morceaux de musique touchent l'âme, certaines œuvrent touchent le cœur, l'esprit.
Je suis sûre qu'il existe des "recettes" pour un scénario réussi, des personnages construits, un univers cohérent. J'ai moi-même lu plusieurs livres autour de l'écriture et du style littéraire pour avancer dans mon projet du Meurtre à l'Ancienne. Mais je pense qu'il y a autre chose - un ingrédient indescriptible, non quantifiable, qui apporte une âme à une oeuvre, qui touche le lecteur/spectateur. Pour moi, c'est cette connexion qui fait la qualité d'une oeuvre - sa capacité à nous faire réfléchir, questionner notre univers; sa capacité à nous faire ressentir, nous attacher à des personnages de fiction, nous réjouir de leur réussite et pleurer leur fin.
L'art n'est-il pas cette recherche de connexion, après tout? Il existe une forme d'art, de "culture", dans toutes les sociétés humaines. Est-ce que cela répond à un besoin d'accomplissement au-delà du quotidien, de réflexion et de lien émotionnel avec notre environnement? N'est-ce pas un moyen de grandir en tant qu'individu, mais également en tant que société, en tant qu'espèce?
Tout ça pour dire, je vous conseille vivement de lire The Book Thief, La Voleuse de Livres, de Markus Zusak - le conte d'une jeune fille qui grandit en Allemagne nazie, se lie d'amitié avec les personnages les plus improbables, se retrouve témoin d'évènements historiques qui dépassent l'entendement. le tout narré par la Mort elle-même, qui était probablement très occupée à cette époque de notre histoire. Ce point de vue atypique apporte un certain recul par rapport aux évènements qui se déroulent au long de l'histoire, mais, paradoxalement, crée un lien encore plus fort avec la petite Liesel Meminger, au fur et à mesure que la Mort relate sa propre fascination pour cette petite fille, qui la rencontrera trois fois au cours de ce récit...
Quant à Mass Effect, je ne peux que conseiller aux joueurs de se lancer dans cette trilogie, développant un univers de science fiction où notre galaxie serait peuplée d'autres formes de vies alien, menacées par des formes de vie synthétiques dont le but semblerait de détruire toute vie organique. Un univers qui pose la question de la signification de la vie, de la conscience, à travers le conflit, traditionnel dans le milieu de la science-fiction, entre l'intelligence artificielle et les espèces organiques, "naturelles".
Je dois avouer que tout ce questionnement autour de la place de l'art et de la culture dans les sociétés humaines a été généré par ce jeu, où l'un des personnages remarque, à propos d'une race organique asservie, que c'est l'absence totale de culture et d'art qui prouve que ces aliens ne sont plus vraiment "vivants".
Pour ceux d'entre vous qui ne sont pas joueurs, je peux recommender d'autres oeuvres qui abordent ces sujets:
- Les Robots, d'Isaac Asimov, pour tout le questionnement autour de l'intelligence artificielle
- Le Meilleur des Mondes, l'Aldous Huxley, pour la question de l'ordre et la sécurité versus le chaos et la liberté
- Terminator pour la rebellion des machines
A mon sens ce qui rend une oeuvre de qualité, c'est la façon qu'à l'auteur d'exprimer sa créativité avec authenticité, en allant puiser dans son être profond, son coeur, sa part d'humanité... Et cela s'applique dans toutes les formes d'art bien sûr.
RépondreSupprimerJ'ai une préférence pour les oeuvres positives, empreintes de beauté... Par exemple François Cheng, Frédéric Lenoir, Alexandre Jollien, comme écrivains et philosophes; ou bien Claude Monnet comme peintre. Mais j'aime aussi beaucoup Pedro Almodovar comme réalisateur, dont les films touchent ma sensibilité et qui ne sont pas toujours positifs... Quoique certains m'ont ému et fait rire en même temps... Je ne peux que t'encourager à te cultiver ma fille et découvrir de nouveaux auteurs pour l'enrichissement de ton être et de ton âme... Bisous... M ( comme dans James Bond!).
Je me souviens d'avoir été très touchée par l'écriture d'Alexandre Jollien en effet. J'imagine que l'on est touchés par les oeuvres où l'auteur parle avec son coeur ou son âme, qui touchent cette même part profonde en nous.
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